19 mai 2011

L'Estonie lève moins le coude que la Finlande

Estonie-Tallinn
Dimanche soir, l’équipe nationale de hockey sur glace finlandaise a écrasé la Suède 6-1 en finale du championnat du monde. Pour replacer le contexte, c’est un peu comme si la France venait de remporter la coupe du monde de football. Et apparemment, la soirée a été bien arrosée.

L’état de l’entraineur assistant, Pasi Nurminen, au retour de l’équipe nationale lundi après-midi à l’aéroport d’Helsinki, confirme que l’après match n’a pas été de tout repos!

Comme vous l’apercevez sur les images ci-dessous, à peine posé le pied sur le tarmac– après avoir difficilement franchi l’obstacle des marches, bien aidé cependant par un bras amical- il s’est retrouvé face contre terre!


La scène est passée en direct à la télévision finlandaise, visionnée par près de 2 millions de téléspectateurs (une très forte audience sachant que le pays compte 5,2 millions d’habitants), sans créer de scandale particulier. Cela a fait un peu de bruit évidemment mais on imagine le raz de marée médiatique (et politique) que cela aurait provoqué en France et dans beaucoup d’autres pays...

Voilà qui montre une partie connue mais peu réjouissante de la culture finnoise et surtout de ses excès en matière de boisson. C'est l'occasion de remettre les choses en place et de redorer quelque peu le blason de l’Estonie qui serait désormais moins consommatrice d’alcool que la Finlande. C’est ce que révèle une étude récente de l’Institut de Recherche Économique estonien. 


La consommation d’alcool en Estonie aurait en effet chuté de façon assez drastique durant les trois dernières années.
Ainsi, la consommation d’alcool pur par habitant serait passée de 12,6 litres en 2007 à 12,1 litres en 2008 puis 10,1 litres en 2009. Les derniers chiffres se situeraient aux alentours de 9,7 litres, soit le chiffre le plus faible de ces 10 dernières années.

Les années de crise sont d’habitude propices pour noyer ses soucis dans la boisson, mais en Estonie l’effet inverse s’est produit et les dépenses ont du se concentrer sur des denrées plus essentielles, aux dépends de l’alcool.

Plusieurs autres explications.
Les campagnes de sensibilisation tout d’abord, les brasseurs qui ont contribué à leur façon à cette diminution en produisant par exemple des bières a plus faible teneur en alcool – ciblant cependant les plus jeunes – mais surtout l’augmentation constante des taxes et donc des prix, ce qui a inévitablementamené contribué à plus de retenue en termes de dépenses "alcoolisées".


Résumé de la finale: