Le journal économique finlandais Kauppelehti donne son avis bien tranché à ce sujet.
D'après leur article, les Etats baltes ont repoussé la dévaluation de leurs monnaies nationales afin de ne pas affaiblir leur élite, qui serait directement affectée par un tel scénario.
Au lieu de dévaluer afin de surmonter plus facilement la crise actuelle, les gouvernements des 3 pays baltes mettent en place une "dévaluation douce" en faisant d'importante coupes budgétaires. De cette manière, les effets sont redirigés et ce sont les classes les plus pauvres qui souffrent: le taux de chômage augmente à une vitesse vertigineuse, le secteur public est bien entendu touché et avec lui les fonctionnaires, enseignants, policiers, mais aussi les personnes handicapées, les familles nombreuses, les retraités...
"Ces gouvernements affirment qu'ils ne peuvent pas dévaluer car cela aurait un impact négatif pour les investisseurs et l'Union Européenne. La véritable raison est qu'une dévaluation ferait très mal aux personnes ayant emprunté fortement à l'étranger afin de construire des "empires" dans les pays baltes. En d'autres termes, l'élite", précise l'article.
Kauppalehti ajoute qu'à cause de cette exposition bancaire importante, les États baltes présentent un profil bien plus risqué pour la Suède ou la Finlande que l'Islande par exemple.