28 mai 2009

Dagens Industri: le lats doit être dévalué

Estonie-Tallinn
Dagens Industri, le journal économique suédois, écrit aujourd'hui que la nécessité de dévaluer le Lats letton est de plus en plus pressante.

Torbjörn Becker, économiste à la Stockholm School of Economics, explique que "l'alternative à une dévaluation en Lettonie serait d'attendre que les réserves soient vides et que l'économie se trouve dans une impasse. Ce ne serait pas raisonnable".

La Banque Centrale suédoise a ainsi décidé d'emprunter 100 milliards de SEK (environ 9 milliards d'euros) afin de supporter les banques nationales dans le cas où elles auraient besoin d'aide (notamment dans les cas de SEB et Swedbank si les cours en bourse continuent à chuter).

Cela est d'autant plus inquiétant que les banques centrales sont les mieux informées et que l'institution suédoise anticipe peut-être un mouvement dans les pays baltes. En tout cas, c'est une interprétation possible.
Dagens Industri se fait également écho de rumeurs émanant d'un anonyme du ministère des finances et faisant état d'une discussion à propos d'une dévaluation de la part de la banque centrale lettonne. Simple rumeur?

Toujours est-il que le magazine se penche sur les conséquences d'une dévaluation en Lettonie et affirme que cela entrainerait une réaction en chaine incluant l'Estonie et la Lituanie; qui n'auraient alors d'autre choix que de suivre leur voisin afin de rester compétitifs.

DI souligne également le fait que la Suède pourrait aisément supporter le lats et éviter une dévaluation du fait de la taille réduite de l'économie lettone; mais y a-t-il une réelle volonté politique? Une injection urgente est nécessaire et même si la Suède est prête à le faire, c'est le FMI qui aura le dernier mot.

Le Fonds a en effet promis de prêter 7,5 milliards d'euros à la Lettonie, paiement qui a été en partie suspendu depuis que le déficit budgétaire letton est supérieur à ce qui avait été convenu. Si le Parlement letton ne parvient pas à s'entendre sur de nouvelles coupes budgétaires courant Juin, les 1,7 milliards d'euros pourraient alors s'envoler en même temps que le rêve, devenu quelque peu utopique, d'obtenir l'euro dans les prochaines années.